De retour d’un voyage à New York,
MILADY,
nous prépare une petite série de reportages clins d’oeil à notre culture Hip Hop.
Cette série débute par un article sur le Graff…
Le «Hall of Fame» à Harlem :
de la rue au musée a ciel ouvert !
Le «Hall of Fame», «Temple de la renommée» en français, est un concept nord-américain qui consiste à rendre hommage à des individus qui ont réalisé des choses majeures dans des domaines tels que le sport ou la musique à l’instar du Naismith Memorial Basketball Hall of Fame érigé dans le Massachusetts, terre de naissance de ce sport, qui consacre les plus grands joueurs tel un panthéon.
A Harlem, les Graffitis du «Hall of Fame» revêtent une signification particulière dans l’histoire de la culture Hip Hop.
Des graffitis qui tapissent une école d’Harlem
Situés entre Madison Avenue et Park Avenue, les Graffitis qui tapissent les murs d’une cours de récréation dans le East Harlem (le côté Est de Harlem) sont appelés «Hall of Fame».
Ils se composent d’une vingtaine d’œuvres à l’intérieur, au centre et à l’extérieur du Jackie Robinson Educational Complex playground. Seules les œuvres à l’extérieur peuvent être vues pendant les périodes de cours.
L’histoire du «Hall of Fame» de Harlem : un exemple de l’essence de la culture Hip Hop
Fondé en «semi-légalité» en 1980 par une communauté d’activistes locaux dont Ray Rodriguez (dit «Sting Ray») qui en est le leader,
le but premier était de donner un élan positif à des jeunes artistes-graffeurs.
Il s’agissait alors d’ouvrir un endroit permanent qui leur permettrait de démontrer leur talent en toute sécurité.
Les Graffitis du « Hall of Fame »
sont devenus le lieu incontournable des meilleurs performers artistes-graffeurs comme Seen, Revolt, Beam, Doze, Tats Cru.
Le Mur face à Park Avenue : un hommage aux anciens
Ce mur a été graffé par le crew Tats Cru lors du Labor Day de 2014. Les lettres qui le composent forment le nom HARLEM et reflète l’identité de chaque membre du crew autant que la fierté de leur territoire.
La lettre H a apparemment été dessinée par Crash. Au-dessus de ce graff surplombe une longue ligne de tag en violet clair où défile le nom des pionniers comme Ricky Flores, Bio, Nicer…
Aujourd’hui c’est une destination internationale pour les Street artists qui a fêté ces 35 ans en juillet 2015. Une nouvelle devise est associée au site « Strictly Kings or better ». Chaque année, un ancien, Joey TDS, continue à faire vivre ce lieu. Il organise, lors du Labor day week-end (premier week-end de septembre), des évènements autour de ces murs qui rassemblent des graffeurs venus exprimer leur art.
Harlem : un véritable musée de rue
Bien sûr les Graffitis du «Hall of Fame» Jackie Robinson Educational Complex playground ne sont pas les seuls à être préservés. D’autres travaux de graffeurs dans la communauté du East Harlem subsistent :
- “The Spirit of East Harlem” mural au croisement de East Harlem Cafe et la 104th Street.
- Entre la Second Avenue et 128th Street, le mur « Crack is Wack » paint par Keith Haring en 1986.
MILADY